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Laurence Baudrocco, Dr Simone Hunziker, Rosette Poletti, Pascal Cavin, Dr Jacques Gardan, John Goetelen, André Henzelin, Dr Pascal Pointaire, Dr Christian Tal Schaller, Christopher Vasey.

 

 

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C'est quoi un bon thérapeute ?

Dr Jacques Gardan
Pour paraphraser Winicott lorsqu’il évoquait les «trop bonnes mères», les «assez bonnes mères» et enfin les «mauvaises mères», conseillant de se situer au plus près possible des «assez bonnes mères», les autres postures n’étant pas les plus favorables, je dirai qu’un bon thérapeute devrait être un «assez bon thérapeute», de façon à allier une certaine compétence mais aussi des valeurs intuitives et empiriques qui le protègeraient de la «totale» compétence de l’expert. La spécialisation excessive de la médecine a pour conséquence un «totalitarisme» des experts et des protocoles, ne laissant plus de place à l’arbitrage thérapeutique, compétence ultime d’un thérapeute. Ainsi, à distance du «vrai savoir» et du «trop de savoir», c’est aussi celui qui pourrait «conduire le patient en le suivant», car c’est peut-être cela un bon thérapeute.

Rosette Poletti
C’est quelqu’un qui a travaillé sur sa propre personne et qui est capable de ne rien projeter sur la personne qui vient. Quelqu’un qui est conscient, en quelque sorte, de son impuissance en tant qu’être humain et qui est capable d’empathie, et même à certains moments, de compassion.

Laurence Baudrocco
Un bon thérapeute est à la fois une personne possédant des connaissances techniques dans son domaine, une solide formation et une approche sur l’humain, de la relation thérapeutique et des outils d’accompagnement sur le chemin de la santé.

Pascal Cavin
La qualité primaire d'un bon thérapeute doit être l'écoute. Cette caractéristique est primordiale pour cerner et définir avec la plus grande précision les besoins du patient. Bien évidemment les qualités thérapeutiques et l'expérience du thérapeute iront de paire. Un bon thérapeute devrait être capable de régler bon nombre de maux en le moins de séances possible.

Dr Simone Hunziker
Selon les grands auteurs des œuvres standards de l’Ayurvéda datant d’avant et du début de notre aire, un bon thérapeute a les qualités suivantes: bonnes connaissances théoriques maîtrise pratique de son métier, habileté et application, compassion, propreté (Caraka, Su. 9 et Vagbhata, Su. 1.27 ff.). Cette définition est certainement d’une valeure intemporelle. Le bon thérapeute est aussi celui qui vit et incarne ce qu’il prône, qui a une bonne connaissance de lui-même, de la notion fondamentale de la santé et qui sait écouter et observer son client. Le bon thérapeute se distingue par ailleurs par le fait qu’il travaille par vocation et qu’il perçoit sa mission comme allant au-delà de son activité professionnelle indidviduelle de par son engagement au niveau de la santé publique et globale dans le respect de l’environnement.

Dr Christian Tal Schaller
Un bon thérapeute est une personne capable d'établir une relation de coeur à coeur et d'âme à âme avec son patient. Conscient qu'au niveau spirituel il ne fait qu'un avec son patient, il se laisse inspirer par cette unité pour aider l'autre à devenir de plus en plus indépendant des aides extérieures en développant sa capacité à suivre les conseils de son «médecin intérieur». Il faut que le thérapeute soit au service du patient et pas l'inverse!

Christopher Vasey
Un bon thérapeute ne se contente pas d’appliquer les techniques de soins qu’il a apprises, mais possède une compréhension profonde de ce qu’est la santé et la maladie. De cette manière, il sait reconnaître les caractéristiques de chaque cas particulier et individualiser ses traitements en conséquence. En effet, il soigne avant tout des malades et pas seulement des maladies. Un bon thérapeute connaît aussi les limites de son approche.

Dr Pascal Pointaire
Un bon thérapeute se met au service des autres, faisant passer le développement d'autrui avant son ego. Il est capable de se remettre en question et de chercher toujours plus avant des traitements efficaces, sortant parfois des chemins battus pour découvrir de nouvelles compréhensions de la maladie. Il cherche la cause des troubles et traite en profondeur avec des moyens naturels, sur tous les plans: physique, énergétique, mental et spirituel. Il aide le patient à comprendre le message de la maladie et lui propose des moyens de changer ses croyances limitatives. Enfin, un bon thérapeute possède une vision globale de l'existence lui permettant d'anticiper les maladies et de les prévenir.

André Henzelin
Est-ce celui qui collectionne les certificats ou diplômes et de multiples connaissances? Est-ce celui qui prend des racourcis pour établir un bilan-santé? Est-ce celui qui à l'oeil sur sa montre afin de ne pas dépacer le temps, car il y a d'autres patients? Rien de tout cela… Il manque l'amour du prochain, guidé par l'accompagnement de la personne en difficulté dans sa démarche de santé. L'accueil, le dialogue, la compréhension fait naître la confiance qui conduit le patient à «vider son sac» et provoque une détente, un premier soulagement, une clarté qui avive le courage et donne un rayon d'espoir. C'est le cheminement d'un bon thérapeute.

John Goetelen
Pour moi c’est un thérapeute adapté au besoin du patient. Il ne colle pas une théorie sur le patient, mais il tente d’abord de poser une évaluation sur sa réalité. Il doit être capable de décider ce qui est à faire de manière la plus individualisée possible. Il doit savoir écouter et si possible donner du sens à la maladie ou au contexte dans lequel elle se déroule. Il doit pouvoir motiver le patient et lui donner confiance, sans le «charger» de ses propres croyances ou théories et certitudes. Il doit aussi connaître ses limites.

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aromatherapie_sentirComment savoir que ce thérapeute
va nous convenir ?

Dr Christian Tal Schaller
Il faut écouter son intuition, qui est la «voix de l'âme», l'information qui vient du corps de lumière, car l'essentiel est de créer une relation amicale et chaleureuse, une relation de confiance réciproque pour avancer ensemble sur le chemin de la santé. Pour cela il faut apprendre à calmer le cerveau gauche et son bavardage intellectuel pour ouvrir son cerveau droit et accéder ainsi au plan spirituel. C'est surtout l’apprentissage de la gestion des émotions qui rend cela possible.

Rosette Poletti
C’est important de faire confiance à son intuition. Si on sent que le courant passe et que la personne va nous laisser «libre», en quelque sorte, ne pas vous imposer quoi que ce soit, ce sera déjà deux bons points. Si, au contraire quelqu’un vous dit «Je sais ce qui va vous convenir et voilà ce qu’il faut faire» à ce moment, il vaut mieux fuir.

Dr Jacques Gardan
Il n’y a pas de thérapeute idéal comme il n’y a pas de patient sur mesure. L’alliance thérapeutique est une alchimie imprévisible, c’est souvent le résultat d’une double rencontre, celle de la conscience du thérapeute et celle de l’attente du patient. C’est essentiellement dans l’expérience que cette rencontre peut naître, c’est ainsi que le «bouche à oreille», le ressenti de celui qui a déjà «expérimenté», s’avèrent plus fiable que la «soi disant» spécialité de tel ou tel thérapeute. De toute façon, l’alliance thérapeutique nécessite temps, patience et ajustement et parfois ce n’est pas le thérapeute qui nous est le plus agréable qui nous est le plus utile. Certaines prises de conscience et réformes liées à la thérapeutique sont souvent douloureuses pour le patient et ce dernier aurait alors la tentation de rejeter ce thérapeute «dérangeant», qui aurait l’impression de ne pas lui convenir, et ce serait dommage.

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main_chakrasLe grand nombre actuel de thérapeutes et de thérapies est-il un obstacle à faire un bon choix ?

Laurence Baudrocco
Il peut en effet sembler plus difficile à la personne qui choisit de s’intéresser à cette nouvelle voie de soins, de trouver la méthode qui lui convient dans un premier temps et aussi de savoir à qui s’adresser. Une bonne information à travers les guides publiés sur les méthodes et thérapies existantes sont là pour permettre à la personne de faire son choix.

John Goetelen
Je pense qu’il faudrait les regrouper en «thérapies-mères», en grands thèmes dans lesquels de nombreuses thérapies seront simplement des branches. Cela permettrait de s’y retrouver un peu plus facilement et donc de choisir en disposant d’une meilleure information. Il faudrait une instance qui travaille à ce regroupement en «thérapies-mères».

Rosette Poletti
C’est plus compliqué bien sûr. Mais je dirais qu’il faut aussi se référer à la formation de la personne, lui demander ce qu’elle a fait, ce qu’elle a comme expérience et sentir si cela nous convient. Ne pas perpétuer quelque chose qui ne nous convient pas. Je dirais aussi que c’est important d’éliminer, quand on ne se sent pas bien, des causes de maladies possibles. Ne pas aller voir un kinésiologue pour un nodule au sein par exemple. Il faut avoir un bon contact avec son médecin de famille et éliminer des causes de maladie, puis, quand il reste un mal-être mais qu’on a vérifié qu’il ne s’agissait pas d’une maladie qui peut être soignée par la médecine officielle, à ce moment là, on peut avoir accès à beaucoup de thérapies parce que l’on aura le soutien de quelqu’un qui saura nous accompagner et nous aider nous-mêmes, à stimuler nos sources de guérison intérieure.

Christopher Vasey
C’est le grand nombre de thérapies qui peut être un obstacle, pas celui des thérapeutes. En effet, le malade peut éprouver des difficultés à savoir où solliciter de l’aide, c’est-à-dire quelle thérapie sera la plus à même de l’aider parmi toutes celles à disposition. Il doit être très bien informé pour le faire. Ceci dit, avoir plusieurs thérapies à disposition, c’est aussi avoir plusieurs cordes à son arc!

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pierres_sur_chakrasComment savoir quelle thérapie nous conviendra le mieux à un moment donné ?

Dr Pascal Pointaire
On peut suivre son intuition, se fier à son ressenti. Il peut être utile de se mettre en réceptivité sans idées préconçues: parfois une thérapie à laquelle on ne croyait pas se révèle efficace. On peut garder les pieds sur terre, être critique tout en gardant l'esprit ouvert. Il me semble que l'on trouve la thérapie et le thérapeute que l'on pense mériter. Parfois, une expérience négative dans un traitement permet d'en apprendre long sur soi-même.

Dr Christian Tal Schaller
Trop de gens suivent des thérapies dans le désordre et la confusion. Ils passent d'une thérapie à l'autre sans avoir la vision globale qui seule permet d'avancer vers la conscience de soi. Car toute maladie est la conséquence d'habitudes qui se sont écartées des lois universelles du bien-être. Elle est donc l'occasion d'apprendre à sortir de l'ignorance pour respecter la sagesse fondamentale du «Connais-toi toi-même!» Il n'y a pas de guérison sans un chemin d'éveil de la conscience.

Rosette Poletti
Ce n’est pas très important, dans le sens où les recherches, actuellement, montrent que ce qui est le plus guérissant, c’est un bon thérapeute. Après, en terme de quelle sorte de psychologie ou quelle sorte d’approche psychothérapeutique, c’est vraiment moins important que le bon thérapeute.

Dr Jacques Gardan
Tout dépend du contexte et de la pathologie de chacun. En cas de pathologie aigüe, on est là, en général, hors des compétences des médecines naturelles, mais la question prend toute sa dimension dans la chronicité. Choisir, c’est décider entre des inconvénients et établir des priorités, mais il y a aussi le piège de se disperser en voletant d’une thérapie à une autre. En réalité, les choix se décantent plus simplement, car une démarche s’impose naturellement si on ne cède pas au piège de vouloir «être soulagé» à n’importe quel prix, ici et tout de suite. Ce mirage de la suppression du symptôme donc de sa répression, est probablement le plus mauvais conseiller pour un patient. Choisir le ou les thérapies qui, comme l’allopathie, élimineront le symptôme est le choix le plus négatif pour le patient, car il l’éloigne du long chemin de la rectification des causes; c’est souvent une thérapie exigeante de l’effort et du dépassement de la pensée commune et cette dernière on la rencontre aussi bien dans le discours de la «science triomphante» que dans le mythe angélique de «mon corps sait ce qui est bon pour lui ».

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interro_echinaceas_champEst-il indispensable d’être médecin pour être un bon naturopathe ?

Laurence Baudrocco
Certainement pas, une formation reconnue et sérieuse apporte bien des connaissances que les médecins n’apprennent pas. Un bon naturopathe a une vision globale de la santé, de la personne et de son environnement. Il prend tous les paramètres en compte. Ce qui devrait être pareil pour un médecin…

Dr Jacques Gardan
Ce n’est pas indispensable, car ce sont deux métiers complémentaires. La naturopathie est d’abord une philosophie, un art de soigner et globalement de vivre. Elle appartient à tous et quand une famille se nourrit correctement, adopte des modes de vie non toxiques, respecte les rythmes universels de vie, elle fait de la naturopathie. Ainsi, tous ceux qui prennent soin de l’autre, qui ont le souci de l’autre dans le sens large du terme, pratiquent la naturopathie. Toute personne qui tente de vivre ainsi est un «bon naturopathe»…ainsi, il n’est pas nécessaire d’être médecin pour être un bon naturopathe, mais il serait indispensable à tout médecin d’en être un.

Christopher Vasey
Il n’est pas indispensable de l’être, et peut-être même qu’il est préférable que ce ne soit pas le cas. L’allopathie et la médecine naturelle ont des conceptions opposées de ce qu’est la maladie et de la manière de la soigner. Le mieux me semble-t-il est que chacun soit au courant de la conception de l’autre afin de pouvoir collaborer quand cela est nécessaire pour le patient.

Dr Pascal Pointaire
J'ai souvent pensé que la plupart des naturopathes soignaient mieux que la majorité des médecins allopathes. ll est compréhensible que dans cette période matérialiste de l'âge de Fer, la médecine prédominante néglige le sens profond de la maladie, son message évolutif. Au-delà des causes apparentes des maladies (infections, maladies auto-immunes, génétiques, tumeurs, intoxications, carences) se trouvent des origines émotionnelles, mentales, karmiques, transgénérationnelles. On devrait enseigner en plus dans les facultés de médecine: l'alimentation hypotoxique, la phytothérapie, la médecine manuelle, la kinésiologie, la psychogénéalogie, la médecine spirite (traitement des entités), les réflexologies, la lecture du corps.

André Henzelin
Il n'est pas indispensable d'être médecin pour être un bon naturopathe. Les deux courants sont complémentaires avec leurs nuances: La naturopathie est la grande synthèse des méthodes naturelles qui est avant tout une médecine préventive dans le sens de l'auto-guérison. Le practicien-naturopathe procède à un bilan naturopathique de la personne globale, évalue l'état dans lequel se trouve les défenses naturelles, le terrain, la force vitale. Il suit le précept d'hippocrate: «C'est d'abord en lui-même que le malade trouve sa première thérapeutique la plus efficace, qui naît et vit en lui…».

Dr Christian Tal Schaller
Hélas les études de médecine actuelles n'enseignent pas le principe de base de la naturopathie, à savoir que la maladie correspond toujours à un effort du corps pour éliminer des toxines et se guérir. Le rôle du naturopathe, qu'il soit médecin ou non, est de soutenir le corps dans son travail d'auto guérison. Un thérapeute holistique s'occupe des quatre corps de l'être humain: physique, émotionnel, mental et spirituel et il enseigne au patient à gérer lui-même sa santé.

John Goetelen
En aucun cas! On peut éventuellement trouver des médecins qui soient en même temps de bons naturopathes. Mais le naturopathe non-médecin reste pour moi la référence. Il peut y avoir des manques dans sa formation théorique (pathologies, biologie), manques dont le remplissage n’est pas forcément indispensable, mais il a étudié souvent de près des processus vitaux que la formation de médecin délaisse.

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therapie_bolsUne certification de formation est-elle suffisante pour garantir que la thérapie et le thérapeute nous conviendront ?

Dr Simone Hunziker
Un certificat professionnel est très important pour pratiquer un métier comme celui du thérapeute. Il devrait garantir – s’il provient d’une école sérieuse – la maîtrise du métier, l’habileté et la propreté. La maturité et les qualités humaines sont plus difficiles à évaluer par un certificat, mais une bonne école pourra influencer positivement le développement de ces dernières. Il ne suffit toutefois pas d’être un bon thérapeute pour convenir à un client. Chacun doit trouver le thérapeute qui peut lui offrir à un moment donné ce dont il a besoin et de la façon dont il peut le recevoir. Ceci évolue dans le temps avec l’évolution du client. On observe dans la pratique qu’à la diversité des humains répond une diversité d’approches thérapeutiques. Pas toutes les thérapies conviennent à tout le monde et le client doit faire ses expériences pour decouvrir les méthodes auxquelles il répond le mieux. Il doit non seulement s’impliquer activement mais aussi faire des choix sur ce chemin vers le maintien ou le recouvrement de sa santé.

John Goetelen
Cela dépend de chaque thérapeute. Pour moi une formation dans une école avec diplôme n’est pas automatiquement une garantie de qualité. Les compétences personnelles, la capacité à comprendre, la personnalité du thérapeute sont parfois aussi importantes qu’une certification ou un diplôme.

Pascal Cavin
Une certification de formation n'est pas suffisante; comment être sûr que l'organisme délivrant le certificat est fiable? Par contre, une agrégation auprès d'un organisme neutre comme l'ASCA permettra de garantir la fiabilité technique et éthique du thérapeute. Ensuite, il importera au patient de se renseigner au préalable sur la fiabilité de la thérapie choisie et dans un deuxième temps de juger si le thérapeute lui convient ou non. Il pourra également être utile de visiter le site Internet du thérapeute.

Dr Pascal Pointaire
A notre époque, les écoles privilégient les capacités intellectuelles au détriment des qualités de coeur et des capacités extra-sensorielles. Il est dommage que des personnes intuitives et dévouées, qui pourraient apprendre par l'expérience directe et être de très bons thérapeutes, soient écartés à cause de leur difficulté à mémoriser des enseignements théoriques. A l'inverse, on trouve des intellectuels froids, dépourvus de compassion, réussir des examens et pratiquer une médecine déshumanisée. Quant au niveau de connaissances à acquérir, il s'agit de trouver un juste milieu: ne pas attendre d'être parfait pour commencer à soigner et ne pas se lancer avant d'avoir les compétences minimales.

André Henzelin
Oui… Encore faut-il que la formation soit conforme et bien définie et que le candidat soit motivé pour la profession de santé et non seulement pour l'argent. Diplôme de docteur en médecine Etat. Diplôme de practicien-naturopathe décerné par une école spécialisée dont les études générales sont basées sur le vitalisme, l'humorisme, le causalisme et encore l'holisme, le tout en harmonie avec les différentes cures naturopathiques pour le bien du consultant, en s'assurant que le diagnostic a été posé par un médecin. La certification prend de la valeur par une formation sérieuse et l'honnêteté du praticien quel qu'il soit.

Laurence Baudrocco
Il y a plusieurs réponses possibles à cette question. Tout d’abord, c’est une condition qui est importante. Il est cependant nécessaire de vérifier la valeur de cette certification. Il y a d’excellents thérapeutes qui exercent avec une longue expérience et dont la formation à l’époque n’a pas été certifiée et d’autres qui sortent de formation et dont la validité et le contenu sont à remettre en cause.

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acuponcture_visageLa reconnaissance par une assurance maladie est-elle une garantie de qualité ?

John Goetelen
Je ne le pense pas. Les assurances complémentaires sont d’abord une opportunité commerciale pour les caisses, et avoir des thérapeutes à rembourser attire la clientèle. On sait aussi que les registres privés existants (RME, ASCA) ont été en général peu regardants dans leurs admissions de thérapeutes et que leurs critères de validation ne sont pas forcément ceux d’associations professionnelles ou d’écoles de formation.

Dr Jacques Gardan
Surement pas, car les caisses maladies ont surtout une vision comptable des choses et leur posture par rapport aux thérapies naturelles dépend essentiellement de l’image qu’elles veulent donner: s’il est de bon ton et politiquement correct de donner l’impression de soutenir cette philosophie, elles «surfent» sur la vague… dans une logique purement commerciale. De plus, les caisses maladies ont sous-traités, à des organismes peu fiables, les critères de reconnaissance des thérapeutes; dans ce secteur règne l’arbitraire et à nouveau la logique comptable des heures de formation, comme si un thérapeute «ne valait que des heures»… Seule une vraie appréciation d’une compétence globale, évaluée par un collège pluridisciplinaire pourrait, lors d’entretiens approfondis, estimer une réelle capacité: on est loin des dossiers exigés abscons et impersonnels, pour ne pas dire incompréhensibles et jugés à la «tronçonneuse» En particulier les décideurs et les politiques se donnent bonne conscience en distribuant des labels de compétences dont la valeur des critères de sélection dépend de la seule facilité à les mesurer.

Laurence Baudrocco
Loin sans faut, même si pour bien des personnes, le choix de la méthode et du thérapeute se fera en fonction de ce critère. Il nous est demandé de faire preuve de bon sens et de discernement dans tous les domaines. Rien sur papier ne garanti la qualité!

Pascal Cavin
Etre reconnu par une assurance n'est de loin pas un critère garantissant une bonne qualité du cadre thérapeutique. Il est par contre important à mon sens, et ceci afin d'éviter tout charlatanisme à un certain niveau, que le thérapeute soit reconnu dans un cadre neutre comme l'ASCA. Je pense à ce sujet que la question de la prise en charge ne devrait pas se poser en termes de reconnaissance ou non auprès d'une assurance, mais plutôt au niveau du patient qui, dans son fort intérieur, devrait d'abord se poser la question suivante: «Est-ce que je désire vraiment me prendre en charge moi-même ou non?» Car expérience faite, lorsque tel est le cas, le patient y met vraiment du sien en appliquant les consignes du thérapeute et les résultats sont beaucoup plus rapides et efficaces, réduisant sensiblement le nombre de séances pour arriver au même résultat.

Christopher Vasey
C’est une garantie pour ceux qui sont reconnus puisque leurs compétences ont été contrôlées et qu’elles sont maintenues à niveau par la participation régulière à des cours de perfectionnement. Cela ne signifie cependant pas que les thérapeutes ne figurant pas dans les listes des assurances ne soient pas compétents. Certains d’entre eux, pour différentes raisons, ne veulent tout ­simplement pas entrer dans ce «système».

André Henzelin
Oui et Non! Oui… L'assureur maladie doit avoir la possibilité de discerner le bon grain de l'ivraie afin d'intervenir dans le remboursement des prestations du thérapeute quel qu'il soit. Le diplôme de médecin confirme cette qualité. Le diplôme de praticien – naturopathe décerné par une école de naturopathie compétente, sérieuse dont l'enseignement comprend la synthèse des méthodes naturelles d'hygiène et de santé et en respectant le diagnostic ainsi que les soins et traitements prescrits par le médecin, qualité qui peut être cautionnée par une institution de contrôle ou non. Non… Il faut reconnaître que le fait d'être détenteur d'un diplôme ne reflète pas nécessairement la qualité et les compétences pratiques de la personne. Quel que soit la profession!!! On peut être diplômé et devenir un piètre praticien!!! Ne dit-on pas que «c'est au pied du mur que l'on reconnaît le maçon».


+ d’infos

Dr Simone Hunziker: www.samayurveda.ch

Rosette Poletti: www.rosettepoletti.ch

Pascal Cavin: www.inipis.ch

Dr Jacques Gardan: www.cabinet.gardan.ch

Laurence Baudrocco: www.etre.ch

Dr Pascal Pointaire: www.centrecesane.ch

Dr Christian Tal Schaller: www.santeglobale.info

John Goetelen: www.soinsnaturels.ch

André Henzelin: www.epsn.ch

Christopher Vasey: www.christophervasey.ch

Où trouver des adresses de thérapeutes?

Suisse : www.recto-verseau.ch et www.asca.ch

France : www.meditationfrance.fr


Retrouvez cet article et bien d'autres encore
dans la revue Recto-Verseau n°216 du mois de février 2011

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